Happening 

04/06/2004

Mensonge, ...
J'ai passé mes saisons sans toi, seule avec le tapis et la soupe.
Et bien sûr, mon aphrodisiaque fétiche que je me colle à la peau comme un colifichet.

Platon, dans le gueule-ton.
Prévert dans mon univers.

Descartes dans mes cartes.
Renaud au Congo.
Madonna dans mes lois.

Ces petites putes, me regardent, tout le temps, apparemment, j'ai changé.
Je suis fraîche comme elles disent.
Je sens leurs présences comme un don mal placé !
Je nourris mes démons et je souris à mon futur ennemi.
Elles le savent, elles attendent, toujours ce que je vais faire.
Ce n'est pas normal, je veux le même chemin.
Elles n'ont plus confiance en elles.

Oh ! Mensonge... Comment dois-je faire ? Me conduire ?
J'en fous un dehors, l'autre revient, un inspecteur part l'autre arrive.

Mensonge.
Tu ne leur as rien dit, je ne peux plus bouger, mais je vois.
J'ai confiance en l'au-delà.
Je sors de moi,
J'arrive dans tes pas.
Seule, je te regarde !
Seule, je te contemple !
Seule, je serais avec toi !

Tu liras ce que je te donnerai comme résidu.
Tu mangeras mes écritures de pendu.
Je n'ai pas le temps pour toi, j'ai du travail.

La couleur te plaît chez moi ? Alors tu décides de tout badigeonner, et de leur montrer avant moi pour qu'ils croient que tout vient de toi.

Oh ! La vermine mensongère, ton handicap, ta frénésie me donne envie de gerber, ton sens glouton te rend con.

Quand vas-tu te décider ?

Il existe tant de paysages, de couleurs encore à découvrir, cette science peut être la nôtre ou la vôtre.

Maintenant, je n'ai pas le temps... Je n'en ai que pour moi.

Je regrette, mais je n'ai pas à m'excuser de mon enthousiasme mal placé.


Auteure : Dalila Kaïdi

Photographie : Juliette Campens

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